turbomaup.overblog.com :: tu bines ou tu serpilles ?

Après le Nürburgring, il a fallu emmener la voiture au garage pour un entretien bien mérité. Une vidange s'imposait, un cache en plastique pendait sous le châssis, le coffre prenait l'eau... et bien plus embêtant, je faisais face à des pertes de puissance aléatoires. Voilà qu'à chaud, elle décidait parfois qu'elle n'avait pas envie d'avancer, et se prenait un petit break de 5 secondes avant de décoller. Agaçant, et inquiétant. Je l'ai donc déposée chez FJ. Faire une vidange et clipser un cache en plastique, ils savaient faire. Pour le reste, ce ne fut que le début d'une longue et fastidieuse aventure pour enfin avoir une voiture qui avance, et un coffre complet et sain. Pourquoi je précise "complet" ? Ah je ne vous avais pas dit ? J'ai acheté la voiture sans tapis de coffre. .Il était "en commande" et n'allait "pas tarder à arriver". Deux mois plus tard, je n'en avais toujours pas vu la couleur. Il faut dire que je ne me faisais pas pressant, un tapis de coffre ça révolutionne pas mon quotidien. Sauf que je revenais avec des problèmes un peu plus urgents, que cette fois je ne voulais pas laisser trainer. Autant vous prévenir, le récit suivant présente plus d'utilité en tant qu'archive personnelle (ha ha ha qu'est ce que je vais me marrer en lisant ça dans 40 ans...) que d'intérêt à être lu....

Bloug

La fuite du coffre aurait pu être maitrisée rapidement s'ils s'étaient sorti les doigts du cul pour me rénover les deux joints des feux arrière en une seule fois. Mais non, ils ont fait juste l'arrière droit. L'été a passé, et après quelques mois, au retour de la pluie, bonjour eau et moisissures. J'avais une super piscine dans le réceptacle de la roue de secours. Les moisissures, c'est pour le tapis de coffre. Ben oui, entre temps j'avais fini par leur dire de m'en poser un d'occasion; au diable leur commande fantôme d'un tapis neuf qui n'arriverait jamais. De fort bonne humeur, j'ai demandé à FJ de prestement me résoudre ce problème de fuite définitivement. Ça leur a arraché la gueule, mais ils ont fini par refaire le joint manquant. Évidemment, les travaux d'assainissement ont été pour ma gueule. Sans parler du séchage du coffre, je vous raconte pas les bains dans la baignoire, le lavage en machine, et le brossage au produit pour moquette que j'ai fait subir au tapis pour retrouver quelque chose de correct. Fin des déboires du coffre : décembre 2012. Juste 6 putain de mois plus tard.

Grumpf

Concernant les pertes de puissance, il faut tabler sur les mêmes délais, mais avec bien plus de péripéties. Informé du problème, FJ a jeté un oeil. Ce qui s'est limité à brancher la valise diag, voir qu'il n'y avait pas d'erreur, et me laisser avec mes pertes de puissance. La chose étant imprévisible et difficile à constater, ça peut se comprendre. Mais s'ils avaient un minimum de passion et d'engagement auprès du client qui leur a acheté une voiture avec une garantie d'un an, ils auraient mis davantage de coeur à l'ouvrage et auraient bien trouvé quelque chose, ou du moins auraient permis d'éliminer des pistes. Après le Nür, j'étais donc face à une voiture malade et pas vraiment diagnostiquée. Fuck it, je me suis décidé à mettre les mains dans le cambouis et regarder ça moi-même. Après tout, c'était l'occasion idéale de débuter en mécanique. J'ai commencé par m'inscrire sur Japan Car, un forum multi-marques dédié aux voitures japonaises. J'y ai exposé mon problème, et j'ai vite obtenu des réponses et suggestions intéressantes. Une perte de puissance, c'est soit un manque de pression turbo, soit un manque de carburant, soit une mauvaise combustion. N'ayant pas de manomètre de pression turbo pour avancer sur la première piste, j'ai mis le reste en ligne de mire : filtre à essence et bougies pour commencer.

Gniihh

Le changement du filtre à essence fut aussi facile qu'inefficace, bien que le carburant qui sortait de l'ancien avait fort mauvaise mine. Les pertes de puissance demeuraient, mais j'avais quand même l'impression d'avoir fait du bien à la voiture en changeant ce filtre crasseux. Je commençais sérieusement à douter de la qualité de service de Team FJ, aussi j'ai décidé de remplacer les bougies par précaution, histoire d'avoir des bases sûres à 100%. Les bougies sur GT, c'est quelque chose. La configuration en 4 cylindres à plat fait qu'elles sont bien difficiles à atteindre. Il a fallu s'y mettre à deux (merci Duduc), avec quelques heures devant nous pour démonter la batterie, le bocal de lave-glace et la boite à air, puis faire les choses bien. Mais ça n'a pas guéri la belle...

Fuuuuu

Les pistes les plus simples et les moins couteuses étant éliminées, je suis revenu vers FJ en fronçant les sourcils. S'ils n'étaient pas foutus de diagnostiquer mon problème, j'allais le faire avec leur aide. Je ne pouvais pas me permettre de changer indéfiniment des pièces de la voiture jusqu'à tomber sur la bonne. Il me fallait procéder gratuitement par échanges de pièces entre ma voiture et une voiture saine, au lieu de mettre du neuf inutilement. Je le leur ai fait comprendre, mais ni le solénoïde ni le débitmètre de remplacement que je leur ai empruntés n'ont permis d'éliminer les pertes de puissance. J'étais parti pour leur demander une sonde lambda de remplacement, mais mon petit manège a du les fatiguer. Tant mieux, ils ont compris que je n'allais pas lâcher le morceau et que ce serait plus vite terminé s'ils y mettaient du leur.

Ouf

Alors ils ont commencé à réfléchir, chez FJ. De toutes façons, vu le nombre des pistes que j'avais éliminées, ça commençait à devenir beaucoup plus simple. Mais aussi potentiellement couteux. Si le remplacement des petits organes n'avait rien donné, on pouvait penser aux injecteurs ou à l'échappement. Les injecteurs, ils n'y croyaient pas. Le catalyseur bouché dans la ligne d'échappement, en revanche, était une piste plus plausible. Ils m'ont donc immobilisé la voiture le temps de virer le catalyseur pour le remplacer par un down-pipe vide, et même pris la peine de tout démonter pour observer l'up-pipe qu'ils ont jugé bon de remplacer également. L'up-pipe, c'est le tube avant le turbo. Il était, m'a-t-on dit, dé-soudé et avait du jeu. Le down-pipe, c'est le tube après le turbo (qui contient ou pas un catalyseur). Sortie de là, j'ai testé la voiture. Après un plein cramé en bonne et due forme, je n'avais rien à signaler. Les pertes avaient enfin disparu! Je n'étais pour autant pas au bout de mes peines, car deux pièces avaient été changées simultanément. Comment savoir qui de l'up ou du down pipe était le fautif ? Sans parler que jusqu'à présent, bien que je perde de l'essence et un temps monstrueux avec ces histoires, je n'avais rien payé à FJ qui s'efforçait de garder un client. Mais je sentais que leurs interventions gratuites n'allaient plus durer longtemps, et je ne pouvais plus me permettre de tâtonner. Cerise sur le gâteau, l'échappement n'était pas couvert par la garantie. J'aurais pu acheter un catalyseur d'occasion, mais j'ai pris le pari que le mien, qui moisissait dans le coffre depuis un mois (oui, j'avais toujours les fuites à ce moment là, ne l'oublions pas!), était en bonne santé. J'ai convaincu FJ de me remonter le catalyseur d'origine gratuitement, ceci étant assez facile contrairement à l'up-pipe. Bingo, la voiture a continué à fonctionner normalement. Heureux d'avoir résolu mon problème, j'en ai informé FJ qui m'a laissé l'up-pipe de remplacement sans frais. Tout est bien qui finit bien, oui, mais qui finit tard... fin 2012.

POW!

Je croyais en avoir terminé avec cette histoire, mais c'était sans prévoir le deuxième effet FJ... Quelques jours après le remontage final de mon catalyseur par leurs soins, j'étais en train de rapatrier de manière fort véloce un menu McDonalds à l'appartement. Comprenez, il faut rentrer avant que ce soit froid. Quelle ne fut pas ma surprise, en mettant le pied à la taule, d'entendre une redoutable explosion! J'ai vite deviné que j'avais perdu une durite, théorie confirmée immédiatement par le bruit de rossignol et l'absence de puissance lorsque j'ai essayé de remettre des gaz. Je suis rentré au pas, en freinant du pied gauche pour ne pas caler (expérience intéressante et au demeurant assez horrible de dosage imprécis). Avant de soulever le capot, j'étais sûr d'avoir flingué une durite de la dump valve, mais c'est bel et bien le manchon à air en sortie du turbo qui s'est fait la malle. Rien que ça. Une durite en béton de plus de 5cm de diamètre, supposément serrée à bloc, déboitée sous mes yeux. L'explication : serrée à bloc, justement, elle ne l'était pas. Ces branques ont du démonter l'échangeur et cette durite pour remonter le catalyseur, et ont été bien légers sur le remontage. La solution : remboiter le bousin nous-même, comme il faut. Vu comment on en a chié, on comprend pourquoi elle avait été mal remise cette durite. Il nous a fallu la sangler et tirer comme des ânes, puis finir au pied de biche. Des efforts dont je doute que le garage se soit encombré.