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Le dernier dimanche d'avril, presque un an après le Nürburgring, j'ai enfin eu l'occasion de poser les roues de la Sub sur piste dans le cadre d'une journée de circuit privée à la Châtre. Il faudra d'ailleurs que je me contente de cela, car un éventuel retour sur le Nürburgring, prévu fin mai, a été annulé principalement à mon initiative. Pour être honnête je ne le sentais pas, j'avais les chocottes d'y faire une connerie en prenant trop de risques. Bien sûr rien ne m'oblige à bourriner, mais me connaissant j'aurais eu envie de rentabiliser le séjour et attaquer un peu fort. De toutes façons, seulement un mois après la journée de la Châtre, ça aurait été short. On ne sait jamais dans quel état la voiture va terminer une journée de roulage dans la zone rouge, et je ne voulais pas me mettre la pression avec deux sorties trop rapprochées. En plus de ça, peu de monde était disponible et motivé pour un épisode 2 en Allemagne, alors quoi, le Nür sans les copains c'est moins drôle. Bref, une bonne décision que de réserver le tartinage germanique pour une occasion meilleure. L'avenir me donnera d'ailleurs raison, avec une météo exécrable sur la fin du mois de mai, une Sub fatiguée après la Châtre, et un pilote (je parle de mon illustre personne là, c'est moi le pilote t'as compris ?) conscient que sa voiture chasse un peu du cul et qu'il a encore des choses à apprendre avant de retourner sur les montagnes russes.

Tourniquet

Le circuit de la Châtre, ça n'a rien à voir avec le Nürburgring. La boucle ridiculement petite fait tout juste plus d'1km, et j'ai du y prendre une vitesse max de 130km/h avec ma monture. Dit comme ça, ça fait moyennement envie, on est loin des 200km/h et de l'immense variété de la dernière fois. Sauf que les petits virages serrés, c'est vachement rigolo en fait. Le court tracé est vite retenu, et on peut donc rapidement s'amuser à passer de plus en plus fort dans les courbes bien accentuées de ce tourniquet. Pour le coup, j'ai été bien plus audacieux qu'en Allemagne. La vitesse plus contenue, le nombre réduit de voitures simultanément sur la piste, et les conditions générales de sécurité m'ont poussé à chercher les limites de ma voiture. Ah ils ont crissé les pneus. Que dis-je, ils ont braillé, hurlé à la mort !

Centrifugeuse gratuite

Pour cette journée, j'étais accompagné de Liz, Bathist, Propuls et Grav. Une belle brochette de volontaires pour un tour de centrifugeuse. La liste des inscrits comptait 32 véhicules, et nous tournions par plateaux de 8 pour une durée de 12 minutes. De bonnes conditions. La météo aurait pu être pire, nous sommes arrivés sur une piste humide qui a rapidement séché et le temps s'est maintenu toute la journée. Comme a son habitude, Liz a ouvert le bal des passagers. Elle est maline, elle y va tant que je découvre la piste et que ça marche pas encore trop fort. Cela dit, après seulement 3 tours, on était déjà au taquet à déclencher l'ABS et faire couiner les pneus, ça secouait bien dans la GT ! Ma brave demoiselle s'est bien marrée et a tenu sans se plaindre jusqu'à la fin, même si elle dira après coup que ça lui a un peu retourné l'estomac. Je suis convaincu qu'elle en redemandera ! Pour la deuxième session, c'est Bathist qui a pris place dans le baquet de droite. Là j'avais des comptes à régler. J'étais bien décidé à mettre le paquet et lui en faire voir de toutes les couleurs. Ben cet enculé n'a même pas daigné s'accrocher aux poignées de porte, il s'est contenté de planter ses pieds dans le tapis de sol. De mon côté, on a un peu reproduit le schéma du Nürburgring. La deuxième tournée, c'est entre la première et la troisième. Entre la découverte pas trop violente et un semblant de début de maitrise. Vous l'aurez compris, j'ai un peu forcé et trajecté dans un itinéraire bis.

Petits incidents

Après une pause déjeuner bien méritée, on a repris les hostilités pour une troisième session, cette fois avec Propuls. On commençait à peine à envoyer du gras que la session a été interrompue. Une voiture avait perdu une rotule de direction sur la piste ! Une fois celle-ci ramassée, nous avons pu repartir pour une bourre ma foi très sympathique avec une EVO (bon ok je faisais pas le poids) et une Lancia Delta. Ensuite les choses se sont compliquées. J'ai repris ma place dans la file d'attente pour enchainer sur une quatrième session, sauf qu'au moment de redémarrer, la voiture n'était pas tout à fait d'accord. Les amis m'ont donc poussé vaillamment jusqu'à mon paddock personnel (comprendre une bâche par terre immobilisée par 4 roues de rechange). Heureusement, quelques gourous de la Sub étaient de la partie, des pros de chez FL-Racing. J'ai gentiment demandé un peu d'aide, et ni une ni deux voila qu'un génie de la puce électronique Subaru trifouillait sous mon compteur pour m'indiquer le code erreur de ma panne. Verdict : immobilizer. Autrement dit, ma clé de contact n'était plus reconnue. Tu parles d'un caprice ! M'enfin, il vallait mieux ça qu'une vraie panne moteur, ça fait flipper une voiture qui ne démarre plus après avoir fait le boucher avec. Face à ce problème, un débranchement prolongé de la batterie s'imposait pour réinitialiser tout le bousin. Opération réussie, ça a remis les idées en place à la titine qui a pu repartir pour une dernière session avec Grav à mes côtés.

Bilan

Cette journée a constitué un grand pas en avant dans ma compréhension et la maitrise de mon joujou. Il y a encore beaucoup de travail, en particulier sur la position des mains sur le volant. Je ne sais pas encore gérer la glisse lorsqu'elle se produit, mais j'ai déjà bien compris l'importance de "souder" en permanence, surtout avec 4 roues motrices : maintenir les gaz en virage est primordial pour ancrer la voiture au sol, même si ça peut faire peur au début. Le comportement de la voiture m'a semblé correct, même si je pense que l'arrière est un peu trop joueur depuis que j'ai fortement rigidifié l'avant. Il faudra soit m'y habituer et adapter ma technique de pilotage, soit tenter d'y remédier si ça ne me plait pas. La prochaine sortie sera parfaite pour me faire une idée, prévue mi-aout à Lurcy-Lévis. Il s'agira d'un circuit plus rapide, un bon complément à la Châtre en terme d'expérience. D'ici là, il faut revigorer la Sub, qui se repose pour l'instant dans son box privé fraichement loué. La courroie de distribution, certes très peu kilométrée, commence à dater... et un bruit suspect est apparu en roulage. Peut-être les freins ont-ils trop chauffé et abimé un moyeu ou un roulement, ou bien une pièce quelconque a pris du jeu. Ces frais vont encore repousser l'achat de la ligne d'échappement inox tant convoitée, mais il faut savoir prioriser les interventions. En tout cas j'ai hâte de retourner à l'attaque !