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Il est temps de faire un petit bilan de l'été. Que s'est-il passé depuis la Châtre ? J'ai tellement plus de sous que je crèche chez mes parents ? J'ai monté un turbo GT35 avec une prépa 500++ ? Non, mais au moins on prend les choses dans l'ordre.

Entretien et instrumentation

J'avais conclu, dans mon article précédent, qu'un peu d'entretien s'imposait avant de pouvoir remettre le couvert sur circuit. C'est chose faite. On peut désormais parler d'habitude, je suis retourné chez DC-Racing. Damien a changé la distribution qui avait déjà 6 ans, et je lui ai demandé de jeter un oeil à mon moyeu avant gauche qui faisait "tac tac" depuis la Châtre. Il ne l'a pas jugé décédé au point de devoir le changer immédiatement, alors roule ma poule, ça claquera quand ça claquera. On a aussi mis en place une sonde de température d'huile, cette surveillance s'avérant quasi indispensable en vue du circuit à venir par temps de canicule. J'ai opté pour des manomètres de marque STACK, une référence de qualité sans fioritures. Ils sont certes moins beaux que du Zenky, mais autrement plus fiables et endurants. Exit le mano de turbo Zenky, me voici donc avec une jauge de boost mécanique (durite d'air sans électronique jusqu'à l'habitacle !). Je me suis fendu d'un petit momotage dans la console de frein à main, pour ajouter un interrupteur qui me permet de contrôler manuellement l'éclairage des manos. Utile pour les éteindre et ne pas se faire éblouir en cruising nocturne. Et ça s'arrête là. Pas de pièces de ouf malade, pas de ligne d'échappement, la voiture est toujours stock. Il faut dire, à côté de la Sub j'ai remplacé la Cvic EJ9 par une Civic EP2 Sport, c'est pas le même budget. Le porte monnaie est actuellement en soins intensifs de réanimation.

C'est ça que c'est bon

Nous voila rendus au vendredi 16 aout, journée piste à Lurcy-Lévis organisée par le GTTF (GT Turbo Fan club). Rien à voir avec la Châtre : une piste large et rapide, avec cette fois une grande majorité de Subaru, de par l'association organisatrice. Les règles : rouler à volonté et se faire plaisir ! Mes sessions se sont avérées plus courtes qu'à la Châtre, malgré le fait qu'il n'y avait pas de limites de durée. Le problème, c'était la température. Sous un grand soleil en plein mois d'aout, la mécanique avait vite fait de chauffer, et mon huile allait fricoter avec les 120°C, signe pour moi de lever le pied et d'arrêter l'arsouille. Ce jour-là, j'étais accompagné de Mathieu, Nelson et Andreea. Pour la découverte, c'est Andreea qui a pris place côté passager. Elle ne s'est pas faite entendre pendant les quelques tours où j'ai pris mes marques, mais durant le tour de refroidissement avant de rentrer aux stands... elle a eu comme une envie de renvoyer le petit dej. Arrêt (interdit) vite fait en bord de piste, et je vous passe les détails ! Les deux gaillards quant à eux avaient déjà vécu la Châtre, donc Lurcy s'est avéré gastriquement easy puisque moins étriqué. Au fil de la journée, j'ai évidemment gagné en vitesse et en assurance, pour terminer sur un tour en 1:25.5x. C'est pas monstrueux mais vu mon expérience et pour une première à Lurcy, c'est quand même mieux que certains traine bite.

Bilan

Exactement comme je l'espérais, Lurcy s'est avéré être un très bon complément à la Châtre dans ma découverte du monde de la piste. J'ai trouvé la voiture globalement saine et pas piégeuse, pour preuve je ne me suis pas sorti cette fois-ci. J'ai eu droit à un peu de sous-virage dans l'épingle, mais il est fort possible que le problème vienne du pilote qui ne freine pas assez et n'ose pas jeter l'arrière de sa voiture. Je ne demande qu'à y retourner pour m'améliorer ! La ligne droite assez longue m'a fait sentir qu'un peu de puissance supplémentaire ne serait pas de refus. Au mieux, j'ai quand même réussi à avoisiner les 190km/h compteur avant le point de freinage. Question pneus, fallait pas s'attendre à des miracles, c'étaient les mêmes qu'à la Châtre. Ils ont de nouveau crissé, beaucoup beaucoup. Cette fois, je me suis attardé sur leur pression et j'ai pu constater à quel point elle augmentait sous l'effet de la chaleur. J'ai eu beau les dégonfler pour maintenir une pression correcte pendant mes sessions, il faut croire que les BF Goodrich étaient de toutes façons trop durs et pas adaptés à ce tracé. A la mi-journée, j'ai switché sur mes roues 17 pouces, avec des Bridgestone RE050. Une fois la pression de nouveau bien réglée, il y a eu du mieux et j'ai peu pousser un peu plus fort. Cela dit, ça reste moyen et j'envisage sérieusement de passer sur du semi-slick. De même au niveau suspension, sur circuit c'est franchement mou et plein de roulis... Je pense franchir le pas des combinés filetés avant de considérer une remap moteur. Mettre du châssis, et ensuite des watts ! Les freins quant à eux me semblent suffisants pour le moment, à mon niveau je n'ai pas encore eu de problèmes d'endurance/surchauffe, et le mordant me convient. Et l'échappement dans tout ça ? Eh bien c'est la prochaine modif sur la liste, prévue d'ici la fin de l'année si tout va bien ! J'avais dans l'idée de faire ça tranquillement au printemps, mais les événements récents m'ont incité à accélérer le mouvement. Sur la route du retour de Lurcy, le vendredi soir, j'ai été surpris d'entendre que la son de la Sub avait changé. Le genre de bruit suspect qui apparait haut dans les tours, et sème tout de suite la terreur du moteur mourant. Frayeur renforcée quand, rentré à la maison, j'ai visionné les vidéos de la journée et constaté que j'ai fait le boucher toute la journée avec ce problème, sans m'en rendre compte à cause de l'atténuation du casque. Ni une ni deux, rendez-vous avec DC-Racing pour analyser ça. Damien a cherché, sans vraiment trouver, puis a fini par sortir son det-can (stéthoscope pour moteur !). Verdict : le moulin va bien. Ouf. Les suppositions : il s'agit d'une vibration dans la ligne, peut-être au niveau du catalyseur. Ma conclusion : le moteur est bien portant et j'ai de toutes façons envie d'une ligne, alors je ne vais pas hésiter !